24 février 2006

Le vélo manquant

Le voici le photogramme manquant dans le post du 17 février, Truffaut v(élo)s Godard.Et tout s'éclaire. La petite Sabine ? Sur le vélo de son papa. Un quatuor ? Oui, plus une.
Ça descend. le film aussi, après la scène du tourbillon se laisse aller à la griserie et la vitesse. N'empêche, cette scène de décompression est loin d'être tournée n'importe comment.
Et qui quitte qui ? Bassiak.
Et qui dit c'est ici que nos routes se séparent ? Personne. Pas un mot, pas une voix-off sur la musique de Georges Delerue. Encore une fois la trahison du souvenir.

17 février 2006

Vélo, télé, bonheur



Le Bonheur daterait de 65 d'après Wikipédia, ce serait le 7è film (7é long métrage ?) d'Agnès Varda. Toujours d'après la même source, il a obtenu le Prix Louis-Delluc en 64. Il est interprété par Jean-Claude Drouot et Claire Drouot. Homonymie ? Non, d'après la fiche du site du Festival de La Rochelle, les enfants du films sont "leurs" enfants.
Je recopie ici le synopsis.
Un menuisier qui aime sa femme et ses enfants, rencontre une postière avec qui il entame une idylle. Toujours amoureux de sa femme, il ne veut ni se priver, ni se cacher, ni mentir. Un jour de pique-nique en Ile-de-France, il lui parle.

Toujours d'après Wikipédia, Le Bonheur (daté de 1966) arrive dans la carrière de J-C Drouot après ou en fin de la série télé qui l'a fait connaître, Thierry la Fronde.
J'apprends qu'Agnès Varda est née en Belgique, comme Chantal Akerman dont je viens de classer un photogramme à l'instant.


Si je ne connaissais du film que cette simple image, on pourrait me faire croire que c'est Jean-Pierre Léaud qui joue le rôle d'Akerman.

Du Bonheur, je trouve deux photogrammes dans ma collection. Le premier (en haut) J-C drouot, son vélo, son fils (dans la série du dernier post, si on veut, si on est large, parce qu'il est dans le film platement utilitaire ce vélo, ce qui me semble transparaître dans le photogramme même), l'autre (en bas) avec une télé, pour amorcer le prochain post : l'écran dans l'image).

13 février 2006

Truffaut v(élo)s Godard

Cela pourrait être un jeu de main chaude, ou un sept familles inédit : le jeu des sept filmo(grahie)s.
Dans la filmo Truffaut, je demande le vélo.
Et c'est Bernadette Lafont dans les Mistons (1957).

Dans la filmo Godard, je demande le vélo.
Et c'est Anna Karina-Odile dans Bande à part (1964).

Elle rejoint le cours d'anglais Jelineck près de la Bastille. Frantz-Samy Frey et Arthur-Claude Brasseur la suivent en voiture. Frantz dit qu'il lui a caressé les genoux et qu'elle a la peau douce.

Dans la filmo Truffaut, je redemande le vélo.
Voilà Jules et Jim (1961). Après la scène où Moreau chante Le tourbillon (initié par : "le balancement du rocking-chair incite aux plaisirs de la chair"), le quatuor (Jules, Jim, Catherine, Albert) quittent le chalet. Ils dévalent une pente en vélo. Catherine crie : "C'est là que nos routes se séparent".

Le quattuor ? Vraiment ? Ils quitteraient le chalet tous les quatre ? Quid de la petite Sabine ? Et est-ce Catherine ou bien Albert-Bassiak qui a cette réplique ?
Dans la filmo Godard je redemande le vélo : Nathalie Baye, pédaleuse au ralentie, dans Sauve qui peut, la vie (1979).

12 février 2006

Tentative d'effacement


Il pourrait aussi s'appeler Tentative d'effacement ce blog. Mais, on le voit tout de suite : c'est la tentative avec ce qu'elle a de forcément démonstrative si elle n'est pas totalement réussie qui va se trouver au premier plan et prendre la vedette. Tentatives, au pluriel, commencerait à dissoudre le sujet et ce serait mieux.
Effacement ou Effacements, ce serait parfait, mais mensonger si on n'y lit pas l'intention programmatique.
Mais, au fait, pourquoi cette hargne anti-je ? Par réaction contre ce qui se fait ailleurs (mais la réaction n'est pas toujours bonne conseillère), parce que Barthes et d'autres l'ont montré et démontré, le je qui se laisse aller est le lieu du grégaire, il est sans cesse en quête de l'originalité (que B. qualifiait de "comble du conformisme").
Mais quand même pourquoi cette hargne anti-conformisme ? (Combat perdu d'avance, efforts vains qui enfoncent comme dans des sables mouvants ?) etc.

Peindre l'homme non tel qu'il est mais tel qu'il devrait être : effacé.

Photogramme : Lee Remick et Montgomery Clift dans Le Fleuve sauvage d’Elia Kazan (USA, 1960).

Ici et là, de temps en temps


On peut créer un blog pour créer un blog. On peut créer un blog pour dire quelque chose. Aujourd'hui, après les efforts de mise en ligne de ce blog, ce serait plutôt dans la première catégorie que je me situerais.

Je me : un gage ! Une des contraintes morales de ces notes devrait être de ne jamais dire je. Il existe plus d'une astuce rhétorique pour y parvenir, supprimer le sujet : Hier, écouté Hagège à Charivari. Ou, tout à fait faux-cul : Là-dessus, mon avis est que... Ou l'emploi du on... Les ruses de l'infiltration du moi qu'on refuse d'étaler sont innombrables. On veillera à les modérer !

(Ci- dessus) Photogramme extrait de Moi, un Noir de Jean Rouch. Parce qu'envie de le revoir. Et que passé tout à l'heure sur un blog africain (il s'agit du blog collectif des correspondants de Libération en Afrique). Et qu'en plus du moi, éviter la sur-présence des lieux d'où je viens et où je suis (la France, le Japon), ça fait du bien.